La pertinence du réseau de l'ISO pour les défis mondiaux est soulignée à Davos

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«L’évolution dans l’équilibre des forces» a été, cette année, le thème central de la réunion du Forum économique mondial (WEF) organisée du 24 au 28 janvier à Davos, Suisse. Ce Forum attire chaque année plus de 1 000 leaders du monde de l'industrie et des affaires auxquels se joignent autant d’ acteurs clé d’institutions politiques, universitaires et sociétales.

L'évolution dans l'équilibre des forces s'observe à différents niveaux: celui des grandes économies émergentes, avec en tête la Chine et l'Inde, celui de nouvelles technologies permettant d’accroître la connectivité et le développement de réseaux, celui de l'intelligence collective qui prend le pas sur l'intelligence individuelle et celui des consommateurs dont le rôle se renforce face aux producteurs.

Appelés à s’exprimer sur les enjeux qui auront le plus grand impact sur l'économie mondiale dans les années à venir, les participants ont désigné le changement climatique (38 %) et les marchés émergents (33 %), reconnaissant largement (55 %) le changement climatique comme la menace la plus grave.

Dans ce contexte, l'ISO, représentée par son Secrétaire général, Alan Bryden, a pu mettre en avant certains développements actuels qui peuvent contribuer à faire face à ces défis mondiaux.

En tout premier lieu, l'ISO fournit un mécanisme efficace pour la formation d’un consensus international entre les pays et les parties prenantes sur des questions techniques et économiques. Ce mécanisme repose sur un réseau de membres nationaux réunissant 159 pays et sur des liaisons établies avec plus de 600 organisations internationales et régionales, qui travaillent en collaboration avec plus de 180 comités techniques chargés de l’élaboration de normes pour un éventail croissant de questions techniques et de questions relatives au management et à l'évaluation de la conformité.

La collection ISO, qui compte quelque 16 500 normes, est tenue à jour et enrichie chaque mois de plus de 100 Normes internationales.

Voici un certain nombre de développements ISO qui intéressent les débats de cette année à Davos.

  • Le Plan d'action de l'ISO pour les pays en développement est actuellement déployé pour mieux sensibiliser les parties prenantes et accroître la participation aux activités d’élaboration des Normes internationales. Les effets se manifestent déjà par un engagement et une implication accrue de certains pays: Chine, Inde, Brésil, Afrique du sud et d’autres économies émergentes.
  • Les normes de l'ISO relatives aux systèmes de management connaissent un succès croissant et sont utilisées de manière diversifiée. L'impact d'ISO 9001:2000 (management de la qualité) a abouti à l'élaboration de référentiels sectoriels dans des industries telles que le pétrole et le gaz (ISO/TS 29001), l'automobile (ISO/TS 16949) et les dispositifs médicaux (ISO 13485). A la fin de 2005, au moins 776 608 certificats ISO 9001:2000 avaient été délivrés dans 161 pays. La Chine (143 823 certifications) et l’Inde (24 660) figuraient dans les dix pays en tête pour le nombre total et la croissance des certifications en 2005 (voir Etude ISO).
  • La famille de Normes internationales ISO 14000 relative au management environnemental et à des questions connexes comme l'étiquetage environnemental et l'analyse du cycle de vie est de plus en plus utilisée dans le monde par le secteur public et le secteur privé pour la mise en place de bonnes pratiques environnementales. La toute dernière norme de la série, l'ISO 14064, concernant la comptabilité et la déclaration des émissions de gaz à effet de serre, fournit une méthode de mesure pour les marchés émergents d'échange de droits d'émission de carbone.
  • Les Normes internationales relatives aux technologies de l'information et de la communication représentent aujourd’hui quelque 12 % de la production annuelle de l'ISO. Parmi les publications récentes figurent notamment:
    • l'ISO/IEC 18043, qui donne des lignes directrices pour la détection des intrusions dans les systèmes informatiques;
    • l'ISO/IEC 19770, le référentiel pour les procédés de gestion de biens de logiciel;
    • l'ISO 21188, qui fournit des lignes directrices pour assurer la sécurité des transactions financières sur Internet, et
    • l’ISO/IEC 20000, le référentiel pour la gestion des services TI.
  • Un exemple de l'intensité de la collaboration de l'ISO à la normalisation de domaines liés aux TIC sera montré au Salon de l'automobile de Genève, en mars 2007, où l'ISO organise, en partenariat avec la IEC (Commission électrotechnique internationale) et l'UIT (Union internationale des télécommunications), une journée d'étude et une exposition sur «La voiture connectée».
  • L’ISO est de plus en plus active dans les domaines de la sûreté et de la sécurité, avec le succès de ses publications sur le management de la sécurité de l'information (ISO 27001), le management de la sécurité des denrées alimentaires (ISO 22000), la sûreté de la chaîne d'approvisionnement (ISO 28000)et la création du comité technique ISO/TC 223, Sécurité sociétale, qui traite notamment du management de la continuité d'exploitation et de la capacité d’intervention en cas d’urgence.
  • L’ISO travaille aussi à l'élaboration de la norme ISO 26000 donnant des orientations sur la responsabilité sociétale, avec la participation de quelque 65 pays et quelque 34 organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales en liaison avec le Groupe de travail de l'ISO sur la responsabilité sociétale, dont la réunion plénière 2007 est organisée à Sydney, Australie, du 27 janvier au 2 février.

La problématique de l'efficacité énergétique et des sources d'énergie renouvelables était au centre des sujets traités à Davos dans plusieurs sessions ainsi que dans le discours d'ouverture que la Chancelière allemande, Angela Merkel, à prononcé en qualité de Présidente du G8 en 2007 et de Présidente de l'Union européenne. Alan Bryden a indiqué que si l'ISO a déjà une importante collection de normes dans ces domaines, il faudrait faire plus et l’on pourrait faire plus.

«Les Normes internationales peuvent servir de vecteur pour la diffusion de bonnes pratiques et pour l'ouverture de marchés mondiaux à des technologies propres et d’utilisation rationnelle de l’énergie, permettant ainsi aux politiques nationales et régionales ambitieuses actuellement adoptées d’agir en synergie plutôt que d’opérer d’opérer une fragmentation, voire de créer de nouveaux obstacles techniquesau commerce», a-t-il déclaré.

Ajoutant que l'ISO collabore avec l'Agence internationale de l'énergie pour produire une analyse du portefeuille et des lacunes des Normes internationales existantes en vue d'identifier les priorités et de stimuler la production dans ce domaine, le Secrétaire général de l’ISO a également cité la Table ronde ISO organisée au début de ce mois à Genève sur l'harmonisation des réglementations, des codes et des normes à l'appui de l'utilisation des carburant gazeux et de l'hydrogène.

Dans ses conclusions, Alan Bryden a encouragé les participants à veiller à ce que leur pays et leurs entreprises s’engagent encore davantage dans l'élaboration et la mise en œuvre de Normes internationales. «L'ISO, a-t-il relevé, est dans la «salle des machines» d’une globalisation positive permettant de formuler les meilleures pratiques et de les promouvoir largement afin de contribuer au développement durable de la planète.»


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