Les entreprises, organisations, investisseurs et gouvernements au niveau local et national se sont engagés à mettre en œuvre l’Accord de Paris sur le climat, conclu en décembre 2015. Pour en accélérer l’application et créer un cercle vertueux de l’action climatique, la collaboration du secteur public et privé, guidée par les nouvelles Normes internationales et alimentée par l’innovation, sera essentielle.
Des solutions innovantes pour tous avec les normes ISO
De nombreuses normes ISO pertinentes en matière de changement climatique contribuent à réduire la consommation globale d’énergie et à accroître l’utilisation de sources d’énergie propres et renouvelables.
Nombre d’entreprises, organisations et administrations sont déjà mobilisées et s’efforcent de mettre en place des solutions s’appuyant sur les Normes internationales. D’ailleurs, l’Étude ISO a recensé, pour l’année 2015, près de 12 000 certificats selon ISO 50001 pour le management de l’énergie et plus de 300 000 certificats selon ISO 14001 pour le management environnemental, dans tout type de secteur, partout dans le monde.
L’ISO propose un ensemble de Normes internationales qui font aujourd’hui office de référence pour le management des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde entier et aident les organismes à déclarer leurs émissions ou suppressions de GES en vue de se conformer aux réglementations nationales en vigueur, de participer aux marchés d’échange de droits d’émission ou de démontrer leur engagement en matière de responsabilité sociale des entreprises.
Ces normes constituent des outils essentiels pour aider les organismes à atténuer leur impact sur l’environnement, comme c’est le cas de la norme ISO 14064, en plusieurs parties, relative à la quantification, la déclaration et la vérification des émissions de GES.
Par ailleurs, la future norme ISO 14080, actuellement en cours d’élaboration, fournira aux organismes impliqués dans l’action pour le climat un cadre pour le développement de méthodologies cohérentes, comparables et améliorées permettant de guider des activités d’atténuation et d’adaptation efficaces, tout en améliorant l’accès au financement de l’action climatique et la disponibilité d’autres ressources.
La réduction des gaz à effet de serre et la pollution de l’air aura aussi des impacts positifs sur la santé des populations. Par exemple, dans beaucoup de pays, la cuisson des aliments se fait encore avec des combustibles solides (bois, charbon, …) dans des fourneaux inadaptés qui dégagent des fumées toxiques entraînant de graves maladies respiratoires, notamment chez les femmes et les jeunes enfants. L’utilisation de ce type de foyers a également une incidence sur les ressources naturelles locales, comme les forêts, et contribue aux changements climatiques à l’échelle régionale et mondiale.
Fort de ce constat, le comité technique ISO/TC 285, Fourneaux et foyers de cuisson propres, a entamé des travaux de normalisation en vue de développer des lignes directrices permettant d’évaluer les performances d’une table de cuisson.
« Les normes ont un rôle important à jouer dans le développement d’actions concrètes et dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable. Elles sont applicables par tous, des grands groupes aux PME en passant par les administrations des pays développés et en développement, et sont une chance notamment pour les pays les plus petits et les plus faibles. Elles sont autant de solutions pour mettre en œuvre efficacement des actions », précise Kevin McKinley, Secrétaire général de l’ISO par intérim.
Événements parallèles conjoints ISO, CDP et Climate-KIC
Tout au long de la COP22, des événements parallèles – ou side events – sont organisés pour permettre d’approfondir la réflexion et de présenter des outils concrets.
Le 12 novembre, ISO et ses partenaires, CDP Worlwide et Climate-KIC, organiseront un side event sur le thème « Unlocking ambition : How non-party stakeholders are contributing to the low-carbon transition ».
Les orateurs, M. Michael Thomas Baumann pour l’ISO, Mme Shirin Reuvers pour CDP Worlwide et Mme Andrea Karpati pour l’association Climate-KIC, exposeront leurs initiatives et partageront leurs meilleures pratiques.
Joint side event : 12 novembre de 11h30 à 13h dans l’Observer Room 8 (Arabian Room)
Le 11 novembre, un « mini side event » sera également organisé. Cet événement parallèle réunira des orateurs de toute la communauté du financement climatique pour discuter des meilleures pratiques et des initiatives récentes visant à les harmoniser dans les normes de financement climatique.
Les représentants, issus de plusieurs organisations de premier plan tels que le Secrétariat de la CCNUCC, le Laboratoire de financement du climat mondial, le PNUE FI, le CDP et l’ISO, soutiennent résolument la nouvelle proposition de norme ISO pour le financement du climat.
Mini side event : 11 novembre de 11h à 12h dans le Climate Change Hall.
Laurence Tubiana, nommée « Championne pour le climat » suite à l’Accord de Paris, sera également l’une des intervenantes de ces deux side events.
Les normes, des outils indispensables pour le Maroc
Présentée par le Royaume du Maroc comme « une conférence de l’action, de l’innovation et du partage de solutions », la COP22 doit contribuer à la mise en œuvre des décisions adoptées par tous les pays lors de l’Accord de Paris visant à lutter contre les changements climatiques, en fixant leurs engagements au-delà de 2020. Les pays africains ont peu contribué au changement climatique, mais ils en subissent les conséquences.
Abderrahim Taibi, Directeur de l’IMANOR, l’Institut Marocain de Normalisation et membre de l’ISO pour le Maroc, souligne : « Conscient de l’importance des normes dans le développement économique et des solutions qu’elles proposent pour atténuer les effets de l’évolution technologique sur les conditions climatiques et sur l’environnement au sens large, notamment pour l’Afrique qui se trouve dépourvue d’outils pouvant l’immuniser contre les effets négatifs de ce développement, l’IMANOR, en tant que représentant du Maroc auprès de la communauté internationale de normalisation, encourage ses homologues dans les pays africains à saisir les opportunités offertes par ces rencontres internationales. Cela permet de montrer comment les normes peuvent servir le développement durable et comment leur caractère consensuel et inclusif peut favoriser la prise en compte des spécificités de l’Afrique dans les conventions et accords découlant de ces rencontres internationales. »
M. Taibi ajoute : « C’est aussi une occasion pour l’IMANOR de confirmer sa disponibilité à mettre tout le savoir-faire en matière de normes relatives au développement durable, acquis notamment dans le cadre de projets de coopération menés par l’ISO au profit des pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), à la disposition des organismes africains de normalisation et de leurs partenaires publics et privés. Il s’agit de projets portant respectivement sur la responsabilité sociétale et sur l’énergie, l’eau et l’environnement. La mutualisation des connaissances et des expériences en matière de normalisation dans le domaine du développement durable est un moyen pouvant permettre aux pays africains d’agir et de réagir un peu plus vite qu’aujourd’hui. »
L’IMANOR participe à la COP22 avec un stand au sein du pavillon réservé au Ministère de l’Industrie et du Commerce du Maroc, qui assure la tutelle de l’Institut. Tout au long de la COP22, il sera procédé à la projection de films et slides portant sur les normes relatives au développement durable. Seront également animées au sein du stand IMANOR, à raison de deux passages par thème, des présentations portant respectivement sur le paysage normatif marocain et international relatif au développement durable, la norme ISO 14001, la norme ISO 50001 et la norme ISO 26000. L’IMANOR participe aussi en tant que panéliste à un « side event » dans la Zone bleue, organisé par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), traitant de l’importance de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) pour l’Afrique. L’objectif est de mettre en lumière les difficultés et les opportunités en vue d’une action commune entre les entreprises et les institutions africaines en matière de RSE.
À la conférence de Marrakech, les gouvernements travailleront sur les mesures à mettre en place dans l’optique de l’Agenda 2030 pour le développement durable et l’accélération de la transition vers une économie verte. Pour atteindre cet objectif à long terme, en sus des acteurs non-étatiques (secteur privé, institutions financières, etc.), ils ont besoin d’outils tels que les Normes internationales pour soutenir leur stratégies et leurs actions.
Contact communication IMANOR : Nadia BENSMAINE